vendredi 31 janvier 2014

Avis - La femme de hasard de Jonathan Coe




Préambule
Je vous l'ai déjà expliqué, quand je vais dans une librairie, j'aime bien me promener dans les allées pour trouver des livres à lire. Cette fois-ci, au Comptoir des mots, je suis tombé sur La femme de hasard de Jonathan Coe. C'est son premier roman. Bon, en fait, je vais me répéter, allez lire l'avis sur Le confident si vous voulez connaître les raisons de ce choix.



De quoi ça parle ?



Avis
Ca se lit vite, ça se lit bien et pourtant – parfois - son style est lourd. Ce livre est écrit comme s'il racontait l'histoire directement aux lecteurs. Il y a des passages plutôt agaçants où il fait des apartés interminables. Il semble avoir eu peur de faire un roman trop court. Mis à part ça, c'est très agréable à lire. Comme l'a indiqué Juliette sur son – beau – blog : ''Je n'ai pas adoré ce livre mais je l'ai lu très rapidement''. L'histoire est captivante et plutôt déprimante, il faut le dire. Pour Maria, rien ne va et elle ne fait rien pour que ça s'arrange. La pauvre est victime de la Loi de Murphy présentée ainsi par son auteur : ''Anything that can go wrong, will go wrong''. Dans son roman, Jonathan Coe, dépeint une vie dont personne ne veut, dont personne ne rêve, que tout le monde souhaite éviter autant que faire se peut. C'est un roman sombre mais il parvient à nous donner le sourire grâce à des touches d'humour anglais distillées avec parcimonie.

Une partie de l'histoire de Maria m'a fait penser à une histoire développée dans La vie de famille, série afro-américaine pleine de bons sentiments, qui a bercé mon enfance et que je continue à regarder tous les soirs à 19h30 sur l'Enorme TV.


L'histoire résumée en quelques lignes (passez en surbrillance)
La femme de hasard raconte l'histoire de Maria, une belle fille. Problème, elle est bizarre. Elle n'aime pas particulièrement les autres, pas particulièrement les garçons, ni les filles d'ailleurs. Ronny, un garçon au physique ingrat, est amoureux d'elle depuis toujours. A chaque fois qu'ils s'entretiennent, il lui demande sa main. Ses « amis » tentent de lui faire changer d'avis en lui faisant comprendre qu'elle n'est pas heureuse comme elle est. Après avoir brillamment terminé le lycée elle part à Oxford, sans conviction. Là-bas, elle se lit d'amitié avec une certaine Sarah. La meilleure amie qu'elle aura tout au long du roman. C'est sa confidente, l'épaule sur laquelle elle peut pleurer, rire, partager ses peines et ses joies. Grâce à son physique, Maria a des petits-copains, mais rien de sérieux. Elle ne prend pas de plaisir dans le coït. L'espoir survient quand elle tombe amoureuse d'un garçon. Mais comme rien ne se passe jamais comme elle le souhaite, il part à l'étranger et leur histoire en reste-là. Un jour, par hasard, elle trouve un mari. Ils ne se marient pas et ne font pas un enfant, Edward, par amour mais par convention, parce que tout le monde le fait. Elle est maltraitée, il lui fait du mal lorsqu'ils font l'amour. Elle a des marques sur le corps mais ses collègues de travail ne le remarquent pas. Au bout de cinq ans, son mari demande le divorce. L'ennui est la cause invoquée. Petite cerise empoisonnée sur le gâteau, depuis plusieurs mois, il s'était mis en couple avec la nourrice engagée à la veille de son départ en Europe où elle était partie pour se ressourcer. Seule, elle tente de reprendre contact avec Ronny car elle sait qu'il sera toujours content de la voir, ce sont ses mots. Après un appel infructueux, elle parvient à lui parler et ils conviennent de se donner rendez-vous pour passer une journée ensemble. Ils passent un bon moment mais à la fin, contrairement à d'habitude, il ne la demande pas en mariage. Surprise, elle l'interroge à ce sujet. Au fait de son mal-être, il ne voulait pas la contrarier. Vexée, elle finit par le forcer à le faire mais il ne s’exécute pas. Elle lui propose de l'épouser : il accepte. Ils conviennent d'un rendez-vous pour se marier vite fait bien fait. Ronny ne viendra jamais. Bafouée, elle part vivre ailleurs pour fuir l'échec. Elle se retrouve toute seule dans une petite ville et trouve un job dans une maison où des mères battues sont logées. Comble du hasard, un jour, elle voit arriver son fils avec la nourrice. Pour ne pas avoir à subir cet affront, elle rentre chez elle, pour voir ses parents et son frère Bobby. Et l'histoire se termine ainsi.

Conseil de lecture
Un jour où il pleut.  

Infos
184 pages, moins de 10 euros.

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