dimanche 11 mai 2014

Avis - Bienvenue au club de Jonathan Coe



De quoi ça parle ? 



Avis
C'est bon, maintenant je peux le dire avec certitude : il ne faut pas lire un livre de Jonathan Coe pour l'histoire en elle-même. J'en suis maintenant rendu à mon cinquième livre de l'auteur anglais et cette assertion s'est répétée à chaque fois. La force de Coe est ailleurs : dans la description des lieux et des époques. Dans Bienvenue au club, il décrit des vacances à la pointe nord du Danemark et ça donne sacrément envie d'y aller : "Le soleil étincelait et l'océan était d'un bleu vert à couper le souffle ; ou plutôt les océans, car ce qui nous apparut lorsque notre chemin se perdit dans un néant sableux, c'était deux rouleaux de vagues qui s'avançaient l'un contre l'autre, un début et une fin impossibles à distinguer, des sillons d'eau limpide qui se mêlaient lame après lame en des étreintes d'écume''.

>>> Avis : Expo 58 de Jonathan Coe

J'ai également été surpris par une remarque de l'un des personnages qui dit que J.R.R. Tolkien est un auteur raciste. ''Chez Tolkien, les méchants, les Orques, avaient une apparence manifestement, incontestablement négroïde. Et les renforts qui venaient appuyer Sauron, le Seigneur Ténébreux, avaient eux-mêmes la peau sombre, étaient vaguement originaires de régions tropicales du sud, et chevauchaient souvent des éléphants.''

>>> Avis : Une touche d'amour de Jonathan Coe

Le passage qui m'a le plus marqué se trouve à la page 518. Jonathan Coe évoque une réflexion que je me suis faite à plusieurs reprises. Une pensée qui ne peut surgir qu'après avoir quitté le lycée et avoir terminé ses études. Au collège et au lycée, pas dans tous, certes, toutes les catégories sociales sont mélangées ; on peut voir un fils de cadre être ami avec un fils d'ouvrier. Dans un premier temps, la sélection ''naturelle'' s'opère lors du passage au lycée. Ensuite, dans un second, après le baccalauréat. Et, une fois les études terminées, à bac + 3 ou plus pour les uns et au bac pour les autres, les différences sont de plus en plus visibles. Certains deviennent managers d'un fast food, caissier, coiffeur, commerciaux et d'autres ingénieurs, architectes, et cetera. L'adolescence est pleine d'illusions sur la vraie vie et les rapports entre les humains mais le passage à l'âge adulte les efface toutes et c'est assez cruel, il faut le dire.

Conseil de lecture
Dans une cour de lycée.

Infos
537 pages
8,90 euros
Le lien pour l'acheter

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