RETROUVER UNE PROF

J'ai voulu retrouver une professeure d'anglais qui a marqué ma scolarité.

Et si tu devenais végétarien ?

Découvrez l'infographie sur le vegétarisme en France et une vidéo sur le végétarisme à Paris

Avis - d'âne à zèbre de François Bégaudeau

Pourquoi Vincent Delerm ne chante pas plus fort ? Pourquoi la jalousie c'est du vol ?

mardi 27 décembre 2016

Achat en ligne: ma mésaventure qui pourrait vous aider dans le futur

Autant que faire se peut, j'essaie d'acheter ce dont j'ai besoin dans des magasins physiques. En l'occurence, là il s'agissait de produits liés au vélo. Mais quand le produit n'est pas disponible, il n'y a pas le choix.



En novembre, l'hiver approchant, j'ai cherché des façons de m'entraîner chez moi. J'ai acheté des rouleaux (voir image ci-dessus) chez Alltricks. J'ai essayé, ça faisait trop de bruit. Pas pour moi, donc. Au préalable j'avais étudié les conditions de retour. Elles sont simples: renvoyer avant 14 jours le produit dans un état neuf pour être remboursé intégralement (ou obtenir un avoir). J'ai donc fait cela et j'ai été remboursé intégralement.


Mais, loin de me laisser abattre, je suis allé acheter un entraîneur à domicile (un autre appareil pour s'entraîner chez soi) chez Franscoop. Un magasin qui se trouve dans le XIe arrondissement de Paris. C'était également trop bruyant. Donc je l'ai ramené le jour de l'achat. MAIS PROBLÈME. Pas de possibilité de remboursement. Donc j'ai eu un avoir. Et après avoir fait un tour dans le magasin, je n'ai rien trouvé à acheter avec cet avoir.


J'ai compris après une discussion avec le vendeur que si j'avais acheté le même produit via leur boutique en ligne... j'aurais été remboursé. Oui car les conditions sont identiques que chez Alltricks. Arrivez-vous à saisir l'absurdité de la situation? En gros, même si je peux acheter un produit en magasin, j'aurais mieux fait de l'acheter sur la toile au lieu de me déplacer. Et là, j'aurais eu un remboursement total et pas un avoir.

J'ignore si c'est le même fonctionnement partout mais en tout cas là j'ai appris ma leçon. Et je dois avouer que ça m'a un peu désabusé. Donc maintenant vous le savez pour la prochaine fois où vous ferez un achat dans un magasin.


lundi 26 décembre 2016

J'ai un truc à dire sur cette scène de la Reine des neiges

J'ai revu la Reine des neiges sur M6 en cette fin d'année 2016. Et une scène qui se trouve au début m'a particulièrement interloqué.


Le moment dont je vous parle se répète deux fois dans les treize premières minutes du film de Disney. L'homme sur la photo traîne avec l'animal qui est sur l'image ci-dessus. Et il est tellement proche de lui, ils ont grandi ensemble, qu'il fait un truc dégueulasse. Voyez plutôt.


Donc le gars file une carotte à son animal. Lui dit qu'il aimerait aussi en manger un peu. La ressort de la bouche de l'animal... et la bouffe.


Vous voyez la bave qui sort de la bouche de l'animal, là? Et après le type bouffe la carotte, OKLM. MAIS C'EST PAS POSSIBLE.

Pour un nareux comme moi, c'est impossible de faire ça. Et ce n'est pas une question d'animal. C'est une question de: je ne mets pas dans ma bouche ce qui a été dans celle d'un autre être vivant. Je ne pose pas mes lèvres sur ton verre "pour goûter" alors que tu as déjà mis ta salive dans le liquide. C'EST MORT. Et là, dans la Reine des neiges le type bouffe après son animal.

Alors je suis d'accord pour accepter les situations loufoques dans les Disney, mais là ça va trop loin!

Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire.


À lire aussi:
Cinéma - ce que j'ai aimé en 2016
Avis cinéma - Alleycats

dimanche 25 décembre 2016

J'ai regardé N'oubliez pas les paroles (France 2) et je comprends pourquoi ça marche

Ces dernières années, j'ai surtout regardé les émissions de discussion diffusées avant 20h. À vrai dire, c'était assez lié à mon travail. Et ça me plaisait. Enfin, ça ne me dérangeait pas, plutôt. Mon travail a changé. J'ai de moins en moins regardé Canal+, TMC, C8 et France 5, pour ne pas dire plus du tout. Dans cet article je ne vais pas m'étendre sur les raisons qui m'ont aussi poussé à arrêter de regarder ces émissions. Je vais vous parler de N'oubliez pas les paroles, l'émission diffusée en avant-soirée sur France 2.



Dans une autre vie, j'écrivais des articles pour montrer aux lecteurs les audiences des programmes de l'avant-soirée. À chaque fois N'oubliez pas les paroles était loin devant les émissions de discussion. TF1 était premier (logique) et le journal de France 3 en deuxième position. Pour l'avoir regardé aussi, je comprends tout à fait. Donc, France 2 était toujours à la troisième place. Bien confortablement installée. Je dois avouer que je ne comprenais pas trop. Il m'était arrivé de me retrouver devant l'émission et voir des gens faire du karaoké me gênait plus qu'autre chose. J'avais mal regardé.

>>> Avis série : iZombie

Depuis deux mois je regarde N'oubliez pas les paroles quand je rentre du travail. C'est en fond, je ne suis pas à 100% concentré dessus. Mais c'est là. Et au fur et à mesure j'ai commencé à comprendre pourquoi l'émission est toujours là. Pourquoi elle fonctionne si bien. Pourquoi les gens y participent. L'élément clé c'est la chanson. Ou plutôt les chansons. Le choix de titres proposés par la production permet à tout le monde de prendre du plaisir. La personne qui chante et les téléspectateurs. En général ce sont des tubes. La particularité des tubes c'est qu'ils sont connus car on les entend toujours d'une façon ou d'une autre. Par exemple, même sans écouter la radio, je suis tombé plusieurs fois sur la chanson de Black M où il dit qu'il est français.

Au-delà de ça, il y a également la sélection des candidats. Ce sont de vrais passionnés. Et des passionnés ce ne sont pas des professionnels. Certains chantes faux, pas en rythme mais ils aiment ça et ça se ressent. Et une bonne volonté est communicative, même à travers un écran de télévision.

Il y a également une stratégie intelligente mis en place par la production avec les personnages. Outre Nagui, les musiciens comme Fabien, Magali et Karen sont mis en avant. Et ouais, on s'y attache car ils sont sympathiques et divertissants.



Enfin, pour moi, le dernier point qui fait le succès de l'émission c'est que ça permet complètement de se vider le cerveau. Sur TF1, il y a des questions, il faut réfléchir, sur les autres chaînes ça parle de politique, d'économie, de bisbilles entre un Marseillais et une Ch'ti, que sais-je. Là, on regarde simplement des personnes chanter et s'amuser. Ni plus, ni moins. Et ça fait du bien.


jeudi 22 décembre 2016

Cinéma : ce que j'ai aimé en 2016 (Les délice de Tokyo, Toni Erdmann...)

Voici trois films qui ont retenu mon attention en cette année 2016.



Les délices de Tokyo de Naomi Kawase


Le synopsis était mystérieux. Je suis allé car j'aime bien le cinéma japonais. Aussi car j'ai lu des commentaires élogieux sur le film. Je n'ai pas été déçu. Je ne m'attendais à rien de particulier. J'ai été bouleversé. J'avais les larmes aux yeux à la fin. C'est beau, tout simplement.

Toni Erdmann de Maren Ade




Après l'avoir vu à Cannes, Anaïs a parlé d'une scène avec une meuf qui mange du sperme sur un bout de biscotte. Ça m'a suffi pour avoir envie de voir ce film. En plus, c'est un long-métrage allemand. Et j'aime bien entendre des gens parler allemand. J'ai vraiment aimé le propos. Ce que le film montre c'est une jeune femme qui vit totalement pour son travail. Le problème c'est que son gagne-pain ne la rend pas heureuse. Son père s'en aperçoit et tenter, de façon loufoque, de lui rappeler qu'il n'y a pas que le travail dans la vie. Le film est un peu long mais le propos reste fort et peut résonner chez toutes ces personnes qui ne vivent que pour leur travail en mettant de côté le reste. Ces personnes qui se rendent malades pour atteindre des chiffres, faire plaisir à leur(s) supérieur(s). Ces personnes qui en dehors de leur travail ne font rien. Un travail ça change, ce qu'il y a à côté, ça reste. À titre personnel, je me définis par mes passions, par tout ce que je fais en dehors de mon travail. Je le faisais déjà du temps de mes études, j'ai poursuivi dans cette voie. Allez voir ce film si vous avez l'impression d'être en surmenage.

S.O.S fantômes de Paul Feig


Je n'ai jamais vu le premier. Là, ce qui m'a attiré c'est la distribution féminine. Je ne me suis pas jeté dessus dès sa sortie. Je l'ai surtout regardé comme ça, pour passer le temps. J'ai été agréablement surpris. J'ai passé un bon moment. J'ai aussi apprécié la façon dont ce long-métrage casse les codes déjà bien établis dans le cinéma: les hommes sont forts, les femmes sont des pleureuses inutiles. Un schéma qu'on a trop souvent retrouvé au cinéma.  Dans ce film, l'homme est beau et stupide. Ça fait du bien de voir de la déconstruction dans un film à gros budget. Cela dit, même si vous n'êtes pas sensibles à ce genre de sujet, c'est un bon film.

mercredi 21 décembre 2016

Pourquoi je supprime mon compte Snapchat

Je sentais venir cette décision ces dernières semaines: j'arrête Snapchat. Avant de vous expliquer pourquoi, je tiens à dire à quel point j'admire ce que fait Snapchat depuis que je suis dessus (printemps 2015). Snapchat est LE SEUL réseau social qui répond rapidement aux problèmes des utilisateurs. À chaque fois que j'ai eu un problème, il a été réglé dans les semaines qui suivaient. J'apprécie aussi la façon dont ils ont toujours cherché à innover. Facebook copie leur style, ils balancent un bail encore plus dans le futur. Facebook recommence. Ils recommencent. Leur stratégie est assez folle et pour ça c'est un vrai exemple. Maintenant, je vous explique pourquoi je quitte Snapchat.



Tout a commencé début 2015. Je découvre que Snapchat n'est pas seulement un réseau social pour les ados. Je trouve ça drôle. C'est devenu une sorte d'obsession. Mais une petite obsession. Pas une grosse. Ça devient mon réseau social préféré. Je commence en essayant de faire une émission culturelle hebdomadaire sur mon compte. J'essaie des trucs, je tâtonne. J'observe ce que font les autres comptes. Je snappe tout et n'importe quoi. Des fois ce sont simplement des instants de vies, des fois c'est plus structuré, comme les snogs. Je pense aussi à toutes les stories que j'ai faites où j'essaie de développer un point de vue ou expliquer en une dizaine de snaps (mis en ligne avec Memories) ce que j'ai pensé d'un film.

Ouais, j'ai pris du plaisir à être sur Snapchat. J'en ai parlé sur ce carnet de bord, beaucoup sur Twitter et deux fois sur ma chaîne YouTube (suivez-moi si ce n'est pas encore le cas!!!).


Et puis à un moment donné, j'ai pris moins de plaisir. C'est assez récent, ça date de la rentrée 2016, je dirais. Il y a plusieurs aspects qui m'ont éloigné de la plateforme. Le premier c'est que je n'ai rien trouvé d'intéressant à regarder. Un réseau social est une plateforme où on échange. Ce n'est pas seulement un endroit où on poste et où on se barre. Je précise, avant d'aller plus loin, que je donne mon avis, ce ne sont pas des vérités absoules. Et donc, trop rares sont les comptes que je suivais qui donnaient, partageaient des stories intéressantes. Beaucoup de snaps sans contexte, peu d'histoires au sens propre du terme et peu de visage. Je ne dis pas de montrer son visage sur CHAQUE snap mais ne jamais voir un visage sur un compte je trouve ça nul. Ouais, la majorité des gens n'osent pas se montrer: que ce soit sur Snapchat ou ailleurs. De la timidité sûrement. Mais ce qui m'a surtout ennuyé c'est l'absence de contenu à regarder. En réfléchissant un peu, j'arrive seulement à trouver trois comptes avec des gens qui racontaient des trucs. Et quand je dis raconter des trucs je ne parle d'aucun sujet précis mais de partage d'expérience, d'avis, d'impressions. En quelques mots, je n'ai pas trouvé grand chose à me mettre sous la dent. Et sur Instagram, Twitter et surtout YouTube, c'est différent, notamment parce que ce sont des réseaux sociaux ouverts. Là, tu vois seulement les gens que tu suis. C'est peut-être l'une des faiblesses de Snapchat.

L'autre raison qui m'a fait songer à supprimer Snapchat, bon même si elle pèse moins dans ma décision, c'est le côté éphémère. Cet aspect est parfait pour du contenu destiné à mourir mais pas pour celui qui peut avoir plusieurs vies... comme un snog. Si je m'en fous de perdre un snap où je raconte comment j'ai raté la cuisson d'oignons, ça me chagrine quand je perds les snaps de mon voyage à Berlin. J'avais de chouettes snaps et... ouais ils ont disparu. Heureusement, j'ai pris des photos avec un autre appareil mais je m'étais pas mal investi pour faire des stories sympas pendant le voyage. L'année d'avant, à Hamburg, j'avais fait des vlogs. Aujourd'hui, ce 20 décembre 2016, je peux encore regarder ces vlogs sur ma chaîne YouTube. Pas mes snaps de Berlin. Et le truc c'est que je fais partie de ces gens qui aiment bien regarder les souvenirs. Je regarde au moins quatre fois par an mes skyblogs du début des années 2000, par exemple. Et d'ailleurs, suite à ce voyage à Berlin, j'étais dég de pas trop avoir de souvenirs (même si j'ai quelques photos).

Donc voilà, j'arrête Snapchat. Sans regret. J'ai vraiment passé du bon temps et je suis content d'avoir essayé l'aventure à fond. C'est comme ça que je fais. J'essaie, je vois et je tire les conclusions.

Si ça vous dit, vous pouvez me retrouver sur Instagram, YouTube et sur ma page Facebook consacrée au vélo.

jeudi 15 décembre 2016

Avis série - iZombie (Netflix)

Ma pote Jeanne m'a indiqué que Netflix offrait un mois d'essai gratuit (sans engagement). Je n'avais plus d'idées de séries à regarder alors je me suis laissé tenter. Je précise qu'aucune des séries promues par Netflix à grand renfort de campagne mercatique ne m'ont convaincu jusqu'ici. Une fois enregistré sur la plateforme, j'ai regardé ce qui était proposé. Aucune vignette n'a créé un déclic. J'ai insisté. Toujours rien. Et puis, une série a attiré mon regard iZombie.



Les trucs de zombies ça ne m'a jamais attiré, les séries policières non-plus. Je crois que le fait qu'elle bouffe des cerveaux pour résoudre des enquêtes m'a semblé marrant. Mais bon, ça ne coûtait rien d'essayer. Et j'ai bien fait.

De quoi ça parle?
Alors, iZombie c'est l'histoire d'une meuf qui va à une soirée sur un péniche et ça part en couilles. Des gens se transforment en zombies après avoir pris de la drogue. Liv' se fait griffer et devient une zombie. À partir de là sa vie change, forcément.


Avis
Ce qui m'a plu c'est que ça n'a rien à voir avec les bails comme Castle ou Bones. La série ne va pas chercher le public du groupe M6. C'est imaginé pour une audience plus jeune, d'où la diffusion sur France 4. Ce que je retiens après avoir terminé la saison 1 de iZombie c'est que c'est frais, léger et divertissant. Déjà, une personne qui se fait des pizzas avec comme ingrédient principal des cerveaux c'est peu commun. D'ailleurs, à chaque fois qu'elle bouffe un cerveau, elle hérite de la personnalité et des connaissances de la personne à qui il appartenait. Genre, si elle mange la matière grise d'un peintre, elle va devenir experte en peinture. Pareil quand elle avale le cerveau d'un militaire.


Cela dit, ce n'est pas seulement drôle, ça pose aussi des questions d'éthique. Manger le cerveau de quelqu'un d'autre ce n'est pas anodin. Le sujet est évoqué de façon subtile sans être non-plus creusé.

En quelques mots, je dirais que iZombie est une série sympa. Ce n'est pas la meilleure série de tous les temps mais elle m'a fait passer un bon moment et à la fin de la saison 1, j'étais dégoûté que la saison 2 ne soit pas dispo sur Netflix (alors qu'elle a été diffusée sur France 4).

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vendredi 9 décembre 2016

Avis - Les fous du guidon (L'Équipe Explore)

L'Équipe a sorti un format explore vidéo sur le monde des coursiers. Plus simplement, on peut appeler ça un documentaire. Ça dure une vingtaine de minutes. Je l'ai regardé, par curiosité et aussi parce que ça m'intéressait. Par contre, je n'arrive pas à voir si ça a un intérêt si vous êtes hermétiques 1/ au vélo 2/ à ce monde.


Avant d'aller plus loin, je salue le fait que L'Équipe se soit intéressé à cette vraie niche. En journalisme, une niche c'est un monde dont on ne parle jamais dans les médias nationaux. L'univers des coursiers en est une, donc (récemment ça a surtout parlé des coursiers par rapport à la fermeture de Take Eat Easy).


Maintenant que c'est dit, je vais vous dire pourquoi je n'ai pas vraiment aimé ce documentaire. Mais avant tout, il faut que vous sachiez quelque chose sur les documentaires/les reportages... une partie du journalisme. Un journaliste peut faire dire ce qu'il veut à son sujet (peu importe le format). Cela passe par le choix des intervenants, la sélection des citations et ensuite tout ce qu'il y a entre.


Dans Les fous du guidon, un angle précis a été choisi. Le but est de montrer que les coursiers et les gens qui participent à des alleycats sont des fous furieux et qu'ils trompent la mort. Les images sélectionnées pour illustrer cela ont d'ailleurs été bien choisies pour servir cet objectif.

Cet extrait montre des cyclistes griller un feu et obstruer le passage d'une voiture qui a le feu vert
Il y a aussi le côté compétition qui a été mis en avant dans Les fous du guidon. On nous présente un coursier parisien qui participe à une compétition pour aller sur le podium, par exemple.


Ils ont aussi montré le gagnant du championnat du monde des coursiers 2016.


Et ils sont sont aussi entretenus longuement avec le gars qui a remporté l'alleycat à Berlin.


Et puis je passe sur l'histoire de ce coursier de New York City et son histoire de chaîne qui servait aussi à se défendre à l'époque. 


Les auteurs du documentaire ont voulu montrer de la testostérone. Et cet angle est bien servi par les propos de Lucas Brunelle. Un gars qui sur sa chaîne YouTube aime filmer et montrer des séquences spectaculaires. 

Piétons, voiture et... SCOOTER!
Ne vous méprenez pas. Je ne dis pas que ça n'existe pas. Mais c'est, à mon sens, assez caricatural. Trop, peut-être. Une personne lambda qui regarde Les fous du guidon va simplement retenir que c'est un truc pour malade alors que ce n'est pas que ça. C'est un peu comme résumer le mouvement ultras à des débordements. 


Au-delà de ça, il y a un passage qui m'a particulièrement soulé dans les multiples interventions de Lucas Brunelle. À un moment il explique qu'il regrette que ce "monde" ne soit plus aussi underground que quand il l'a découvert. Cette façon de raisonner voudrait dire que d'après lui, il ne faut jamais de renouvellement, que les non-coursiers ne devraient pas participer aux alleycats et que ça serait mieux que les coursiers restent entre eux. Je trouve que c'est un raisonnement de merde. Lors de l'alleycat de la Team Random, il n'y avait pas que des coursiers. Et heureusement. Il y avait (si ma mémoire est bonne), un peu moins d'une centaine de participant-e-s. Et l'organisation était contente de cela. En limitant cet événements aux coursiers, il n'y aurait pas eu autant de monde.

Photo: Waï
Autre raison pour laquelle c'est un raisonnement stupide c'est que l'ouverture de ce monde est aussi profitable aux magasins indépendants. Plus il y a d'adeptes, plus ces boutiques ont de potentiels clients. Je pense à des endroits comme Fixie Warehouse, Bicycle Store, L'Hirondelle et d'autres à Paris.

Quand on regarde ce documentaire, on a l'impression que tous les gens qui roulent dans ce "monde" pensent pareil. C'est faux. Et je peux l'affirmer car j'ai pu le constater lors des fois où je participe au Ride du Mercredi. Ouais, il y en a qui vont chercher l'adrénaline (comme dans les extraits ci-dessus) mais il y en aussi d'autres (dont je fais partie) qui ne sont pas là pour tromper la mort et qui ne cherchent pas à se mettre en danger à tout prix. Comme je l'explique dans cet article, il y a plusieurs façons de griller un feu rouge.

Quand je roule à Paris (où il y a pas mal de trafic) je prends du plaisir. Ouais je trouve ça sympa de se faufiler, d'aller plus vite que les voitures, de tout anticiper ou encore d'éviter les dangers. Mais je ne suis pas près à mettre ma vie en danger. Ce qui m'intéresse avant tout dans le vélo urbain, c'est le côté sportif, je ne cherche pas les sensations fortes. Et je ne cherche pas à prouver quoi que ce soit à qui que ce soit.

>>> [Compte-rendu] Alleycat Team Random

Cela dit, je comprends l'effet de groupe. Je comprends que les vidéos où des mecs risquent leur vie excitent des jeunes (et des moins jeunes). On appelle ça des codes. Il y a en a dans tous les milieux. Malheureusement, quand ils sont montrés en exemple, ça peut causer des situations dangereuses et aussi donner une mauvaise image des cyclistes.

Pour finir sur le documentaire, j'ai une interrogation:


OÙ SONT LES FEMMES? Aucune femme n'est interrogée. Mais bon, encore une fois le but du documentaire était de montrer un monde plein de testostérone, un monde de bonhommes qui n'ont peur de rien. Bah oui, les femmes sont fragiles... Si ce dernier point vous intéresse, je vous invite à lire cet article de Rue 89.

Conclusion
Vouloir mettre en lumière ce monde est une idée louable mais je déplore l'aspect sensationnaliste et spectaculaire du documentaire.

À lire aussi: 
Objectif critérium de pignon fixe 2017

dimanche 4 décembre 2016

Avis cinéma - The Bronze (Melissa Rauch, Thomas Middleditch)

Ce qui m'a poussé à m'intéresser à The Bronze c'est l'affiche. Simple et efficace.



Ensuite, j'ai jeté un oeil à la mise en bouche et j'ai été convaincu de regarder ce long-métrage rien qu'en voyant l'avertissement.

En gros, on comprend qu'il y a des gros mots et des trucs pas faits pour les enfants

De quoi ça parle?
Hope Ann Gregory est la vedette de sa petite ville des États-Unis après avoir ramené une médaille de bronze des Jeux Olympiques. Retraitée depuis plusieurs années, elle voit débarquer une nouvelle championne en devenir dans la ville. Elle pourrait bien la faire oublier des autres habitants. 

La suite de l'article contient des divulgâchis.

Avis
Pfiou. Vrai surprise. The Bronze entre directement dans mes trois films préférés de 2016. Je pensais simplement voir un film similaire à Eddie The Eagle (et donc Rasta Rocket). Il n'en est rien. Ce ne sont pas des films à mettre dans la même catégorie. Déjà, dans The Bronze, il n'y a pas de vedette à proprement parler. On retrouve Melissa Rauch (aperçue dans The Big Bang Theory) et Thomas Middleditch (aperçu dans la série Silicon Valley). 

Melissa Rauch joue Hope Ann Gregory

Thomas  Middleditch joue Ben
Je regarde tous types de films mais je dois admettre avoir une préférence pour ceux qui font réfléchir une fois terminés. Là, c'est le cas. The Bronze raconte l'après pour les athlètes. Tu as gagné, tous les médias se sont arrachés le moindre de tes propos, les marques t'ont donné de l'argent et des produits, tu étais LA vedette et puis d'un coup ta remplaçante (dans le cadre du film) arrive. Et voilà, en un claquement de doigts, tu deviens un souvenir lointain. Le système est passé à quelqu'un d'autre. C'est ce que redoute Hope Ann Gregory qui vit encore dans le souvenir de sa médaille de bronze. D'ailleurs, elle porte son survêtement tous les jours pour bien rappeler à tout le monde qui elle est.


Donc, une jeune gymnaste est présentée comme celle qui va la remplacer dans les coeurs des habitants de SA ville. Et affront total, on lui demande de l'entraîner pour participer aux prochains JO. Au départ elle refuse et suite à un subterfuge de son père, elle finit par le faire. En l'emmenant au firmament, elle enterre son passé glorieux. Le moment où sa protégée remporte la médaille d'or est poignant d'ailleurs.


Ce qui m'a intéressé donc, c'est ça. L'après. Pour les sportifs, ces périodes peuvent durer longtemps. Déjà, les Jeux Olympiques d'été sont tous les 4 ans, donc quand tu gagnes une médaille, tu as 4 ans de "gloire" devant toi. Mais le retour à l'anonymat ou à moins d'exposition peut être vécu dans d'autres milieux. Je pense notamment à la chanson et à tous ces artistes qui ont sorti un tube avant de disparaître. Ça fonctionne aussi pour les animateurs télé. Et ce que j'ai trouvé chouette c'est que ce n'est pas un sujet médiatisé. Les médias (et je peux le comprendre) préfèrent parler des gens qui gagnent, qui sont en pleine réussite plutôt que de parler des anciennes gloires.


À part cet aspect, il faut aussi dire que le film est très drôle. C'est cru, le personnage joué par Melissa Rauch est odieux et c'est agréable à regarder. Au début du film, il y a une scène intéressante où Hope Ann se masturbe en regardant la rediffusion du moment où elle gagne sa médaille de bronze. Ça m'a fait penser au livre d'Iris Brey qui explique que le plaisir féminin a été très longtemps omis de la culture séries/ciné.


Toujours sur ce même thème, il y a ce moment du film où Ben invite Hope Ann pour un rencard et au moment de sortir de la voiture, Hope Ann fait ça.


Elle l'invite à faire l'amour alors que le rencard n'a même pas commencé. À cela, Ben répond qu'il n'a pas prévu de faire l'amour avant de s'être marié. J'ai bien aimé cette scène car dans les films populaires, j'ai plus constaté des schémas inverses. La fille prude et le gars qui pense qu'à ça. C'est bien de voir ce genre de déconstruction.

Conclusion
J'ai VRAIMENT aimé ce film. C'est une très belle surprise. J'ai découvert, après avoir vu le film, qu'il avait été projeté à Sundance. Ça ne m'a pas surpris.


J'ai aussi lu cet article en lien avec le film, il est très chouette.

La bande-annonce:


Ah, t'es allé-e jusqu'en bas de l'article? Alors cadeau, voici une scène de sexe très drôle. Le moment où deux gymnastes font l'amour.