dimanche 16 octobre 2016

Paris à vélo - Pourquoi je respecte le code de la route

À pieds, à vélo, je respecte le code de la route. Si vous avez déjà marché avec moi vous le savez. À vrai dire, je ne sais pas à quand ça remonte. Ce dont je me souviens c'est de la première fois où je suis allé en Allemagne, en tant qu'adulte, car j'y étais déjà allé plus jeune. C'était en 2014, à Dortmund. Avec Gaëlle, on se dirige vers la gare et avant d'y accéder il faut traverser une route assez large. Similaire à la place de la République à Paris ou le boulevard Foch à Angers. Le feu est rouge. Je regarde au loin, car on pouvait voir au moins jusqu'à 100m, il n'y a aucune voiture. Aucun vélo. Rien. Et pourtant, personne ne bouge. Tout le monde respecte le feu. C'est ce jour-là que j'ai découvert l'une des facettes qui caractérise le peuple allemand: le respect des règles.



Depuis, je dois admettre faire une fixation là-dessus. Sur le respect du code de la route. Avant je n'en avais pas rien à foutre, mais là j'y fait encore plus attention. J'ai surtout commencer à observer le comportement des gens. Des piétons, dans un premier temps. Une grande majorité des gens que je croise dans les rues de Paris s'en fout des feux. Vert, rouge, c'est pareil. Ils regardent s'ils ont le temps de passer et ils avancent. Là où ce comportement devient absurde c'est quand le feu piéton est vert et que les gens sont plus concentrés pour voir si la voiture (qui a un feu rouge) va s'arrêter au lieu d'avancer. Pour eux l'indicateur c'est la présence d'un véhicule sur la route ou pas.



Si j'ai choisi de respecter les feux, car avant c'était inconscient, c'est aussi parce que j'ai le temps. Et j'ai observé tous ces gens qui trottinent pour ne pas se faire écraser par une voiture parce qu'en fait c'était trop juste de passer. C'est juste infâme. Et si tu DOIS traverser au rouge, il ne faut pas simplement regarder la conséquence. À mon avis, il faut chercher l'origine. Pourquoi t'es pressé? Pourquoi tu dois créer un possible désagrément pour les autres? C'est comme ça que j'ai aménagé ma routine du matin*. J'ai fait en sorte de me lever assez tôt pour toujours avoir 5/10 minutes de battement et marcher tranquillement.

*quand j'étais à pieds. Cela dit je le fais encore maintenant que je suis à vélo.

>>> Histoire de vélo: le jour où j'ai failli tuer une dame

Là je parle de l'école, du travail. Mais ça fonctionne aussi quand vous avez un rendez-vous, un train, un avion. Il faut faire en sorte de toujours prévoir du temps, quitte à arriver trop tôt. Ça vous évitera d'être suant. Et si vous traversez au rouge parce que tout le monde le fait, là je ne peux rien pour vous. Le mimétisme des comportements stupides m'a toujours sidéré. Je crois que le pire, c'est quand je vois des voitures avancer tout doucement alors que le feu piéton est encore vert. Là, on entre dans le domaine de la stupidité pure et dure, mais c'est un autre sujet.



Ça faisait longtemps que je voulais parler de ce sujet. Et l'impulsion est venue après avoir lu cet article (billet de carnet de bord?) publié sur Libération.



Ce qu'il faut savoir c'est qu'à vélo, je respecte le code de la route. Je m'arrête aux feux, j'utilise les sens interdits autorisés aux vélos. Et oui, ça m'agace quand je vois des cyclistes, surtout les inexpérimentés qui sont fébriles sur leur bicyclette, griller les feux sans réfléchir. Le pire ce sont les cyclistes qui dépassent le feu rouge de 5 mètres pour aller jusqu'au croisement et qui du coup ne sont pas au courant quand le feu est vert car ils n'ont aucun indice pour le savoir. Ouais, la France, ce n'est pas Copenhague (ou les pays anglo-saxons) où ton feu est aussi visible de l'autre côté de la route.

Mise à jour: Jules, cycliste à Paris me signale qu'il fait cela: «Je n’aime pas être devant et avoir des caisses qui me collent au cul et me mettent la pression.» Et ça se comprend tout à fait.

>>> Faire du vélo à Paris, c'est dangereux?

Ces derniers mois, à vélo, j'ai donc respecté le code de la route scrupuleusement. Et puis des fois quand même je suis contrarié quand sur un même boulevard, je dois m'arrêter tous les 50m parce qu'il y a un feu rouge. Ce n'est pas agréable, à vélo, de s'arrêter aussi souvent. Et je m'en rends compte quand je n'ai que des feux verts, c'est super agréable. Je réalise aussi que c'est bien d'avoir une sortie à vélo fluide quand je vais au Ride du mercredi.

Instagram: posieric
C'est aussi pour ça que récemment, les mairies ont commencé à autoriser les vélos à ne pas s'arrêter aux feux quand la situation le permet: tourner à droite, aller tout droit quand il n'y a pas de croisement. Et ça, c'est chouette.

Ce dimanche 16 octobre 2016, j'ai fait une sortie en pignon fixe. Ce 15 octobre, je suis passé d'une roue libre à un pignon fixe. Et en pignon fixe, c'est plus chiant de s'arrêter, donc le but est de ne jamais s'arrêter. Et c'est un des côtés amusants de ce genre de vélo. Donc, j'ai fait 10 kilomètres dans Paris, sans m'arrêter.



Oui. Je l'admets, j'ai grillé des feux. Mais à chaque, je n'ai jamais mis personne en danger, ni gêné les autres. Je l'ai fait seulement après m'être assuré que la voix était parfaitement libre. Résultat: mon trajet était plus fluide, ma moyenne (24,5 km/h) plus élevée aussi.

En conclusion, même si c'est des fois c'est chiant de s'arrêter, ne pas respecter le code de la route, qui a été imaginé pour créer une harmonie entre toutes les personnes sur l'espace public, n'est pas une bonne idée. Quand quelqu'un ne respecte pas une règle dans un système, ça le fausse et endommage son fonctionnement. Ne soyez pas comme ça. Car le plus chiant, c'est de gêner les autres. Si vous traversez en dehors des clous, grillez des feux à vélo, soyez simplement certain-es de ne gêner personne. Genre les vélos qui filent tout droit et grillent la priorité aux piétons qui ont le feu vert, c'est de la pure stupidité.

Le vivre-ensemble c'est le respect des autres. Quoi que vous fassiez, utilisez votre bon sens.

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